Bonjour, dans ce billet, je traiterai des
différentes controverses qu’il y a sur les gaz de shale. Que ce soit pour ou
contre l’exploitation des gaz de shale, il y a des arguments. Je vais donc
énumérer ces arguments tout en restant objectif dans mon approche de vous les
présenter. Le premier paragraphe se constituera des points négatifs de
l’exploitation du gaz de shale tandis que le deuxième, les points positifs
seront traités.
Premièrement, l'exploitation du gaz
de shale implique de nombreux problèmes. Entre autre, l’utilisation et la contamination
de très grandes quantités d'eau, l’utilisation d'une quantité importante de
divers produits chimiques et les risques d'émanation de gaz nocifs. Le problème
d'acceptabilité sociale dans une zone d'exploitation densément peuplée, avec de
nombreux conflits d'usage potentiels, dont l'usage industriel des meilleures
terres agricoles est un autre problème. Ensuite, il y a l’absence de
réglementation, la gestion des risques et mesures d'urgences inexistantes ou
inadéquates. Les techniques d'extraction, sont également un problème, car ils
génèrent beaucoup de gaz à effet de serre et mettent à disposition de nouvelles
ressources en hydrocarbure de nature à accroître la demande. L’absence d'études
sur le bilan carbone et les retombées économiques douteuses en raison, entre
autres, des nombreuses externalités démontrent le problème entourant ces gaz.
De plus, les «leçons d'ailleurs» via les médias et les rapports d'enquête sont
de nature à nous inquiéter vivement. En l'absence d'études rigoureuses et
validées, connaît-on bien entre autres les spécificités des sous-sols. Les
chiffres avancés sont très contestables en matière de retombées collectives, car
c’est tout au privé! Il existe des liens étroits entre les différentes
problématiques énergétiques au Québec: le gaz de shale, le forage pétrolier,
les ports méthaniers, les pipelines, le nucléaire, les petites centrales, le
développement de l'éolien, etc. Une réflexion en profondeur est essentielle à
cette étape d'un tournant énergétique majeur au Québec. Voilà donc
quelques-unes des bonnes raisons de s'opposer au gaz de shale.
Deuxièmement, le gaz naturel et le développement
du gaz de shale sont des industries qui ne diffèrent en rien des industries
comme celles de l'aluminium, l'extraction minière, les pâtes et papiers ou les
industries hydroélectriques qui ont été opérées de façon sécuritaire au Québec
pendant des décennies. Cette industrie demande des matières premières comme
l'eau et des produits chimiques qui sont aussi utilisés dans d'autres
industries. Tout comme les autres industries, elle s'opère en sécurité au
Québec et dans d'autres provinces du Canada depuis des années. Le développement
du gaz de shale au Québec utilisera moins de 2% de l'eau utilisée par
l'industrie des pâtes et papiers et 3% de l'eau utilisée par l'industrie minière.
L'eau est approvisionnée à partir des rivières et des cours d'eau et non
d'aquifères souterrains. Les innovations dans la technologie de forage
horizontal permettent d'utiliser qu'une très petite surface de terrain, l'utilisation
de moins de 0,02 km carré du sol permet d'extraire du gaz sur plus de 5 km
carré sous la terre, permettant aux agriculteurs de maximiser l'utilisation de
leur terre en plus de leur donner accès à de nouveaux revenus. Les lois et
règlements du Québec encadrent le processus de forage. Cela inclus notamment la
Loi sur les mines, la Loi sur la protection du territoire et des activités
agricoles et la Loi sur la sur la qualité de l'environnement. L'utilisation du
gaz naturel produit moins d'émissions que l'huile de chauffage utilisée par
plusieurs familles au Québec et moins que le diesel ou l'essence pour alimenter
les véhicules. De plus, en éliminant les coûts de transport associés au
déplacement du gaz naturel à travers le pays, on réduirait aussi le niveau
d'émissions. Ensuite, plus d'un million de puits ont été forés en Amérique du
Nord et ce n'est pas une industrie qui manque d'expertise technique ou
d'études. C'est une industrie bien établie. Les écologistes suggèrent que les
avantages économiques associés au développement du gaz de shale au Québec ne
profiteront qu'aux entreprises privées. Les emplois sont un avantage à la
personne qui obtient le travail. Le bas prix pour le gaz naturel est un
avantage au propriétaire d'une maison qui l'utilise. Le loyer pour
l'utilisation provisoire d'une terre est un avantage au fermier. Les contrats
pour des entreprises locales sont un avantage à ces entreprises. L'accès au gaz
sur la rive-sud du fleuve est un avantage à ceux qui y gagnent l'accès. Les
impôts payés par des travailleurs et entreprises locales, les droits sur la
production du gaz, les impôts fonciers sur des installations liées au gaz et
les émissions réduites sont tous des avantages publics.
Les sources d'énergie comme l'éolien et le
biodiesel sont coûteuses. Le développement de ces sources d'énergie est financé
par l'État à partir de l'argent provenant des contribuables. Les droits sur le
gaz naturel permettraient au gouvernement d'accorder des subventions pour
l'énergie alternative. Une stratégie énergétique complète est essentielle pour
le Québec afin de gérer efficacement ses ressources de gaz naturel abondantes.
Même si c'est une excellente source d'énergie renouvelable et propre,
l'hydroélectricité ne peut pas satisfaire les demandes d'énergie entières de la
province. Alors, le gaz de shale est une partie intégrante de la stratégie
énergétique du Québec.
En conclusion, j’espère vous avoir fait réfléchir sur les controverses du
gaz de shale. J’espère également avoir fait mon billet le plus objectivement
possible. Les différentes controverses nous permettent de voir toute la
difficulté, pour un gouvernement par exemple, de choisir si oui ou non il
exploitera le gaz de shale. Merci de m’avoir lu. À suivre…